La taille des individus varie avec les régions. Des formes "naines" et des formes "géantes" ont été observées en Antarctique (SYLVESTRE, 1989).
Orque
(Orcinus orca) |
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Mâle |
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Femelle |
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Il existe chez les adultes un dimorphisme sexuel qui concerne la taille, le poids, et la morphologie des nageoires. A âge égal, les mâles sont plus grands (environ 30%) que les femelles. A taille égale, les mâles adultes sont beaucoup plus lourd (environ 1,4 fois) que les femelles adultes (DAHLHEIM & HEYNING, 1994). Les nageoires pectorales et caudales des mâles adultes sont plus larges que celles des femelles adultes ; leurs pectorales peuvent dépasser 1,98 m de longueur pour 1,22 m de largeur, leur caudale peut dépasser 2,40 m et être parfois courbée vers le bas en permanence à ses extrémités. Enfin, la nageoire dorsale (ou aileron dorsal) des mâles adultes est très haute (elle peut atteindre 1,80 m de hauteur), de forme triangulaire (à sommet pointu ou arrondi), souvent à bord postérieur ondulé, et parfois courbée vers l'avant chez les vieux mâles. Celle des femelles adultes et des mâles immatures est falciforme et beaucoup plus courte.
La nageoire dorsale est constituée de tissus conjonctifs fibreux et adipeux et ne comprend aucune structure osseuse ou cartilagineuse. L'absence de tout support rigide peut conduire à un affaissement la nageoire dorsale, surtout chez les mâles adultes chez qui elle est particulièrement développée.
La nageoire dorsale permet aux chercheurs une identification répétée et un suivi à long terme des individus. Les nageoires dorsales courbées que l'on observe souvent en delphinarium intriguent beaucoup, mais ce phénomène a été observé également, quoique mois fréquemment, chez les orques sauvages. Les exemples suivants de noms attribués à des orques sauvages et basés sur l'état de leur nageoire dorsale témoignent de la courbure, des malformations, et des mutilations qu'elle peut subir à l'état sauvage : Hooky et Humpy (Australie : MEAD, 1962), Stubb (Pacifique nord-ouest : HOYT, 1984). HOYT (1984) a identifié un groupe d'orques du Pacifique (pod I) dans lequel les difformités de la nageoire dorsale sont communes, et il suppose que cette caractéristique est congénitale. Par ailleurs, BIGG et al. (1987) ont observé des orques de type résidant (I3) et nomade (X10) avec des dorsales totalement affaissées.
Il y a un pourcentage plus élevé de nageoire dorsale courbée en captivité qu'à l'état sauvage. En ce qui concerne la cause ce phénomène, plusieurs théories ont été avancées, mais aucune n'a été vérifiée faute d'étude à ce sujet. Il est probable que ce phénomène soit le résultat de plusieurs facteurs combinés dont :
© 1997-1999 Eric PONCELET
& les auteurs référencés,
Biologie des Orques (Orcinus orca).