Dynamique des populations
Déterminer précisément les paramètres
de la reproduction des cétacés est difficile. La plupart
des informations sur la reproduction des orques a été obtenu
grâce à la photo-identification des populations sauvages sur
long terme, à l'étude des données de chasse baleinière,
et à l'analyse des informations issues de l'études des animaux
captifs. Des données sur les paramètres d'une population
d'orques et son histoire ont été collectées dans le
Pacifique nord-est durant environ 20 ans (BIGG, OLESIUK, et al.,
1990 ; OLESIUK et al., 1990). C'est la population d'orques sauvages
la plus longuement étudiée.
Maturité sexuelle
Chez les femelles
Des analyses sanguines et urinaires régulières,
réalisées chez des orques en captivité, ont permis
de mettre en évidence que la maturité sexuelle est
atteinte à 8 ans en moyenne chez les femelles, bien qu'une femelle
ait déjà été fécondée à
l'âge de 6 ans (DUFFIELD, ODELL, McBAIN, & ANDREWS, 1995). Ces
chiffres sont en accord avec les estimations faites pour les populations
d'orques norvégiennes (CHRISTENSEN, 1984) et antarctiques (Commission
Baleinière Internationale, 1982), mais inférieurs aux extrapolations
de OLESIUK, BIGG, et ELLIS (1990) pour les orques du Pacifique nord-est.
Généralement, trois critères sont
utilisés pour définir l'âge de la maturité sexuelle
des orques femelles (PERRIN et al., 1984) :
-
l'âge de la première ovulation,
-
l'âge de la première conception,
-
l'âge de la première lactation.
OLESIUK, BIGG, & ELLIS (1990) ont déterminé
la maturité sexuelle des femelles d'âge connu lorsqu'elles
eurent leur premier petit viable, un petit viable étant défini
comme vivant plus de 6 mois. D'après ces critères, les femelles
orques atteignent la maturité sexuelle à 4,6-4,9 m
de longueur, soit environ 15 ans (BIGG, OLESIUK, et al., 1990 ;
OLESIUK et al., 1990). Une période de gestation de
514,5 jours étaient utilisée par WALKER et al. (1988)
pour estimer que le premier petit viable est conçu à 10,6-16,6
ans. Le taux global de mortalité a été estimé
à 42-43% (BAIN, 1990 ; OLESIUK et al., 1990). L'observation
d'orques captives suggère que les femelles ne seraient pas comportementalement
ou socialement matures lors de leur première parturition. Le taux
de mortalité néonatale pour les mères inexpérimentées
peut être très supérieur à 43%. OLESIUK et
al. (1990) estimèrent que les femelles pourraient mettre au monde leur
premier petit, viable ou non, à 13,1 ans, avec une première
conception à 11,7 ans, et qu'elles deviendraient post-reproductives aux
environs de 40 ans ; les femelles matures qui restent plus de 10 ans sans mettre de
petit au monde sont considérées comme post-reproductives.
Les rapports basés sur les données de chasse
baleinière ont apporté différents chiffres pour l'âge
de maturité sexuelle des femelles. JONSGRÅRD et LYSHOEL (1970)
déduisirent de la taille des plus petites femelles à porter
un fœtus, que la maturité sexuelle de celles-ci était
atteinte à 5,2 m de longueur. CHRISTENSEN (1984) annonça
que les femelles atteignent la maturité sexuelle à
4,8-5,2 m de longueur. Il utilisa une courbe de croissance pour estimer
que l'âge de la maturité sexuelle est de 8 ans. OLESIUK
et al. (1990) réexaminèrent la courbe de croissance
utilisée par CHRISTENSEN (1984) et conclurent que la tranche d'âge
pour cette taille étaient en réalité de 5-22 ans,
avec une moyenne de 15 ans.
Chez les mâles
L'âge de la maturité sexuelle est généralement
défini comme l'âge où la spermatogenèse débute
(PERRIN & REILLY, 1984). Plusieurs méthodes ont été
proposées pour l'étudier, mais aucune n'est applicable à
l'étude des populations sauvages. Le développement de la
nageoire dorsale caractéristique des orques mâles est considéré
comme un caractère sexuel secondaire, et par conséquent devrait
coïncider approximativement avec le début de la spermatogenèse.
Les orques mâles atteindraient la maturité physique
et leur taille maximale à 21 ans environ. A cet âge, le rapport
hauteur/largeur de la nageoire dorsale atteint 1,6-1,8, et le développement
de la nageoire est presque achevé (OLESIUK, BIGG, & ELLIS, 1990).
La maturité sexuelle est apparemment atteinte à 15
ans, âge auquel le rapport hauteur/largeur de la nageoire dorsale
excède 1,4 (OLESIUK, BIGG, & ELLIS, 1990). Les orques mâles
maintenues en captivité aux Etats-Unis et au Canada auraient conçu
leur premier petit à 16-21 ans (DUFFIELD et al., 1990).
JONSGRÅRD et LYSHOEL (1970) ont examiné les
testicules de trois orques mâles tuées par des pêcheurs
norvégiens. Ils conclurent que les mâles atteignent la maturité
sexuelle à 5,8 m de longueur environ. CHRISTENSEN (1984) estima
que les mâles de cette taille étaient âgés de
15 ans, d'après sa table de croissance. Ainsi, l'âge de maturité
sexuelle estimé était similaire, qu'il soit déduit
du rapport hauteur/largeur de la nageoire dorsale, des estimations basées
sur des animaux captifs, ou bien basées sur l'examen des testicules
par les baleiniers norvégiens.
Fréquences de parturition et de gémellité
L'intervalle entre deux grossesses chez les orques est de
2-12 ans avec une moyenne de 5,3 ans. La durée moyenne de fertilité
des femelles est de 25,2 ans, les femelles survivantes à la fin
de cette période ayant mis au monde en moyenne à 5,35 petits
viables.
Deux cas de gémellité ont été
signalés. Dans le premier cas, les deux jumeaux étaient encore
en vie à l'âge de 7,5 ans. Dans le second cas, l'un des deux
décéda entre 1,5 et 2,5 ans tandis que l'autre est encore
vivant à l'âge de 3,5 ans. Il semblerait que d'autres cas
de gémellité, au moins un, aient été observés
(OLESIUK et al., 1990). La fréquence de gémellité
est de 1,5% (OLESIUK et al., 1990).
Il est important de noter que les naissances n'ont pas
réellement observées. Les petits en question sont présumés
jumeaux. L'hypothèse de l'adoption d'un petit orphelin ou rejeté
par une mère ne semble pas avoir retenue. D'un autre côté,
étant donné que la gémellité existe chez la
plupart des mammifères, il est raisonnable de supposer qu'elle intervient
également chez les cétacés.
Taux de fertilité, de fécondité, de grossesse, et
de recrutement
OLESIUK et al. (1990) ont défini le taux
de fertilité comme la proportion annuelle de femelles matures
qui donne naissance à des petits viable ou non. Le taux de fécondité
a été défini comme la proportion annuelle de femelles
qui ont donné naissance à un petit viable, et le taux
de grossesse a été défini comme la proportion
de femelles enceintes à n'importe quel moment.
Le taux de fertilité pour les femelles reproductives
connues de Colombie Britannique est de 0,375, et de 0,251 pour toutes les
femelles matures de la population. La différence entre ces taux
est attribuée à la stérilité des vielles orques
femelles. Approximativement, 66% de la population femelle était
jugée reproductive. Au moins 25% des femelles de la population étaient
susceptibles d'être enceintes chaque année, mais des avortements
spontanés ou des décès in utero pouvaient survenir.
Les taux de fécondité calculés en Colombie
Britannique étaient de 0,224 pour les femelles reproductives. Les
taux de fécondité pour les femelles matures déclinaient
linéairement avec l'âge au-delà de 20,5 ans. Le taux
de fécondité est le paramètre de population le plus
utile pour estimer le taux de recrutement ("recrutment rate", taux
de nouveaux jeunes comptés chaque année (MATKIN, 1994)) (OLESIUK
et al., 1990). Le taux de fertilité n'est pas une bonne estimation
du taux de recrutement chez les orques à cause du haut taux de mortalité
néonatale.
Le taux de grossesse des femelles matures en Colombie
Britannique variait saisonnièrement de 0,274 en avril à 0,411
en septembre. Le taux annuel moyen de grossesse était de
0,528 pour les femelles reproductives et de 0,354 pour toutes les femelles
matures (OLESIUK et al.).
Le taux de grossesse des orques a été sujet
à controverse à cause des différences entre les anciennes
données de photo-identification et celles de l'industrie baleinière.
PERRIN & REILLY (1984) ont établi une liste d'estimations variées
de taux de grossesse et d'autres paramètres de reproduction, illustrant
le large champ de valeurs obtenues après de différents groupes
de données. Les taux de natalité annoncés par BIGG
(1982) étaient considérablement moins élevé
que les taux de grossesse établis après des données
de chasse baleinière commerciale (Commission Baleinière Internationale,
1982). CHRISTENSEN (1984) annonça des taux de grossesse de
43,2% pour les orques de Norvège. La plupart de ces désaccords
peuvent être expliqués par deux facteurs. Tout d'abord, les
calculs basés sur les données de l'industrie baleinière
norvégienne considèrent une gestation de 12 mois, alors que
la période de gestation la plus couramment admise est de 17 mois
(WALKER et al., 1988 ; ASPER et al., 1990). Ensuite, BIGG
(1982) n'a pas tenu compte des 43% de mortalité néonatale
récemment proposés (OLESIUK et al., 1990)
BAIN (1990) recalcula les taux de grossesse pour les orques
de Norvège, d'Antarctique, et du Pacifique nord, en tenant compte
de l'aspect saisonnier de la parturition et d'une période de gestation
de 17 mois. La proportion calculée de femelles enceintes
dans les prises des norvégiens de 1978 à 1980 était
de 38,3% contre 37,5% attendus d'après les données de photo-identification
en Colombie Britannique. BAIN (1990) examina également les paramètres
de reproduction des orques de l'Antarctique, basés sur les données
présentées par ANDERSON (1982). La proportion calculée
de femelles en gestation chaque année était de 21%, taux
comparable aux 25% de femelles matures enceintes chaque année estimés
par BIGG, OLESIUK, et al. (1990). Bien que cette analyse semble
démontrer une similitude entre les taux de grossesse estimés
d'après les données de l'industrie baleinière et celles
de la photo-identification, les marges d'erreur de ces méthodes
sont inconnues. De plus, les paramètres de reproduction des orques
d'une région donnée peut ne pas être applicable à
une autre population. Cependant, en général, la correction
des données concernant la mortalité néonatale, l'aspect
saisonnier de la parturition, et la durée de la période de
gestation a résolu un grand nombre de désaccords entre les
données de l'industrie baleinière et les paramètres
de reproduction dérivés de la photo-identification.
L'époque de la parturition a été
déterminée d'après l'examen des nouveau-nés
échoués, l'observation des naissances, l'observation de très
jeunes orques, et la découverte de grands fœtus dans les données
de l'industrie baleinière. La parturition des orques est supposée
relativement saisonnière. Dans le Pacifique nord-ouest, la plupart
des naissances semblent avoir lieu entre l'automne et le printemps, et
la plupart des accouplements ont lieu entre mai et octobre (OLESIUK et
al., 1990). Dans la Baie du Prince William, le pic dans l'activité
sexuelle est atteint de la fin de l'été au début de
l'automne, et les nouveau-nés sont observés au printemps
(C.O. MATKIN, obs. pers.) ; en 1991, un petit est né en juillet
(SAULITIS, obs. pers .). Un nouveau-né mâle relativement vigoureux
a été trouvé échoué dans la Baie de
Kachemak près de Homer dans l'Alaska en janvier 1991 (C.O. MATKIN,
obs. pers.). En ce qui concerne les orques des côtes japonaises,
la longueur des fœtus trouvés dans les orques harponnées
indique un pique dans les accouplements de mai à juin, une période
de gestation de 16 mois, et un pique dans les parturition de septembre
à novembre (NISHIWAKI & HANDA, 1958).
Longévité
Alors que les recherches sur la longévité des
cétacés continuent, et que les méthodes d'estimation
de l'âge ne sont pas parfaites, les études scientifiques les
plus récentes et valables indiquent que l'espérance de vie
maximum d'une orque sauvage est de 25 à 35 ans.
Il est difficile de comparer les espérances de
vie des orques sauvages et captives. L'orque la plus âgée
née en captivité a seulement 11 ans actuellement, et il est
raisonnable de présumer que les progrès dans les soins et
l'apprentissage, qui rendent possible la reproduction (SMALL & DEMASTER,
1995 ; ASPER et al., 1988), vont accroître la longévité
maximale des orques. D'autre part, comme le font remarquer SMALL et DEMASTER
(1995), les comparaisons resteront délicates tant que des études
démographiques complémentaires ne seront pas menées
sur les populations sauvages. De plus, la question est obscurcie par l'emploi
d'une terminologie et de mesures différentielles telles que :
-
l'espérance de vie ;
-
l'espérance de vie moyenne ;
-
l'espérance de vie à un âge donné
;
-
la mortalité ;
-
la survie ;
-
etc.
Cela peut être source de confusions pour les chercheurs
et de malentendus pour le grand public.
La plus grande difficulté dans l'estimation de
l'âge d'une orque sauvage est, à mois d'être témoin
de la naissance d'un individu, que la date de naissance doit être
déterminée indirectement. Une méthode pour déterminer
l'âge d'un cétacé dont la date de naissance est inconnue
est l'analyse des GLG (Growth Layer Group) ou groupe de couches de croissance.
Cette technique, la première utilisée, consiste en une analyse
de sections de dents et un dénombrement des couches de dentine (pour
plus d'informations sur cette technique, cf. PERRIN et MYRICK, 1980). Bien
que l'analyse des GLG ait été utilisée pour réfuter
l'âge anecdotique d'une orque de Twofold Bay (Australie), connue
sous le nom de " Old Tom " (MITCHELL & BAKER, 1980), on ne connaît
pas actuellement la relation entre les couches de dentine et le temps (HEYNING
& DAHLHEIM, 1988) et elle se révèle être hautement
imprécise pour les animaux de 20 ans et plus (MITCHELL & BAKER,
1980 ; MYRICK et al., 1988). Ivar CHRISTENSEN (1984), en collaboration
avec l'Institut de Recherche Marine de Bergen (Norvège), étudia
les dents de plus de 120 orques tuées par les baleiniers norvégiens
en 1979 et 1980. Le nombre maximum de GLG trouvés dans les sections
était de 34, c'est-à-dire qu'avec l'hypothèse selon
laquelle le dépôt des couches de dentine serait annuel, l'orque
la plus âgée étudiée aurait été
tuée à 34 ans. Par ailleurs, moins de 2% des animaux étudiés
ont atteint cet âge. Encore une fois, il faut rappeler que l'on ignore
le nombre de couches de croissance déposées par an, si périodicité
il y a. PERRIN & MYRICK (1980) constatèrent qu'il était
difficile d'interpréter les anneaux, et MYRICK, YOCHEM, et CORNELL
(1988) firent remarquer que les résultats pouvaient varier selon
les techniques de préparation.
BAIN (1990) testa la fiabilité des estimations
d'âge et conclu que les estimations basées sur les tables
de vie (OLESIUK et al., 1990) étaient fiables.
Espérance de vie des femelles
OLESIUK et al. (1990) a calculé pour les orques
femelles une espérance moyenne de vie de 50,2 ans, et une longévité
maximale de 80-90 ans. La plupart des orques n'ont pas été
suivies de la naissance à la mort ; les âges ont été
estimé à partir l'arbre généalogique de BIGG,
OLESIUK, et al. (1990) et la détermination de l'âge
du plus vieux petit viable des femelles. Etant donné qu'il a été
établi que les femelles donnaient naissance à leur premier
petit viable à 12-18 ans, des estimations de l'âge des femelles
± 3 ans étaient possibles. Deux individus, identifiés
comme des femelles matures d'après des photographies prises en 1959
et en 1965, étaient âgés au minimum de (47 ±
3) ans et de (42 ± 3) ans respectivement en 1993 (ELLIS, commun.
pers.).
Espérance de vie des mâles
Dans le cas des mâles, une espérance moyenne
de vie de 29,2 ans a été extrapolée d'après
des âges basés sur le développement de la nageoire
dorsale au début de la maturité sexuelle (11,5-17,5 ans).
Une longévité maximale de 50-60 ans pour les mâles
a été calculée à partir des tables de vie (OLESIUK
et al., 1990). Une estimation du même ordre était basée
sur les taux de mortalité (BIGG, 1982). Un mâle, photographié
en période de puberté en 1969, était supposé
âgé au minimum de (38 ± 3) ans en 1993, et un autre
mâle totalement mature lorsqu'il fut photographié en 1972
était âgé au minimum de (41 ± 5) ans en 1993
(ELLIS, commun. pers.).
|
Espérance de vie moyenne
|
Espérance de vie maximale
|
Femelles |
50,2 ans
|
80-90 ans
|
Mâles |
29,2 ans
|
50-60 ans
|
D'après OLESIUK et al. (1990).
Démographie
Les taux de mortalité et de recrutement ont été
calculés pour la population résidante de Colombie Britannique
et du Détroit de Puget (BALCOMB et al., 1982 ; BIGG, 1982
; OLESIUK et al., 1990) et pour celle de Prince William Sound (MATKIN
et al., 1994). Etant donné nos connaissances limitées
au sujet de la structure sociale des orques de type nomade, les taux ne
peuvent être précisés pour ces groupes. La stabilité
à long terme des pods matriarcaux résidants rend possible
la détermination des paramètres démographiques pour
le pod, le stock, et par déduction, pour la population entière.
Lorsqu'un résidant est absent de son groupe maternel
pendant plus d'une saison, son absence est considérée comme
une mortalité probable ; après deux saisons, elle est considérée
comme une mortalité confirmée. Aucune orque n'est jamais
réapparue dans son pod d'origine, ni dans aucun autre pod, après
avoir disparu plus de deux saisons (BIGG, OLESIUK, et al., 1990
; MATKIN et al., 1994).
Le taux de recrutement des petits peut être déterminé
d'après l'apparition annuelle des petits issus d'un groupe maternel
au sein d'un pod. L'observation de nouveaux petits se fait généralement
au printemps et en été, ces survivants sont âgés
d'environ 6 mois .
Les taux de mortalité dans les pods de type résidant
de Colombie Britannique varient considérablement selon les classes
d'âge (OLESIUK et al., 1990). L'étude à long
terme de MATKIN et SAULITIS (1994) a fourni, pour les orques, les premiers
taux de mortalité par classe d'âge. Un taux annuel de mortalité
néonatale de 43%, corroboré par une estimation (taux
annuel de 42%) basée sur la répartition des intervalles de
parturition (BAIN, 1990), a été estimé d'après
les données d'échouage. Les taux de mortalité déclinent
rapidement pour les juvéniles (0,5 à 14,5 ans) et avoisinent
1,8%. Un taux global de 3,9% a été calculé pour les
femelles matures. Les femelles reproductives présentent le taux
exceptionnellement bas de 0,5%. Le taux augmente de 3,3% pour les femelles
post-reproductives de plus de 44,5 ans, et de 6,9% pour celles de plus
65 ans. Ces données sont conformes au modèle en U typique
des mammifères (OLESIUK et al., 1990). Les taux de fécondité
semblent également décliné avec l'âge, comme
l'indiquent les variations des intervalles de parturition (OLESIUK et
al., 1990). Cependant, ce modèle n'est pas évident, et
probablement pas linéaire.
La colonie d'orques des delphinariums Sea World affiche
un taux de mortalité néonatale de 20% les 12 premiers mois.
Table des matières
© 1997-1999 Eric PONCELET
& les auteurs référencés,
Biologie des Orques (Orcinus orca).